Epistory - Typing Chronicles

Vous avez déjà entendu parlé d'Epistory Typing Chronicles ? C'est l'un des jeux indépendant qui a marqué l'année 2016 grâce à son univers bucolique et son style de jeu où tout est contrôlé à l'aide du clavier. Récompensé à plusieurs reprises, Epistory peu se venter d'avoir reçu le prix Indie of the year, Editor choice - IndieDB 2016. Disponible uniquement sur PC, Epistory est disponible sur Steam depuis le 30 mars 2016. On doit le jeu à l'équipe de développement Fishing Cactus également aux commandes pour l'édition aux côtés de Plug In Digital

Histoire

Dans Epistory, nous incarnons la muse d'un romancier en pleine crise de la page blanche. Impossible pour lui d'écrire deux mots. C'est alors que l'idée d'un personnage dont les traits prennent ceux d'une jeune femme aux cheveux longs émerge. Notre héroïne est accompagnée d'un renard majestueux à trois queues. Ensemble ils vont devoir explorer un monde jusqu'alors vierge. Nous devrons rompre avec l'absence d'inspiration et colorer les pages blanches dans une épopée à travers neuf mondes différents dont l'île principale appelé le Pont qui fait le lien entre tous.

Gameplay

Toutes les actions dans le jeu s'effectuent via le contrôle clavier que se soit pour se déplacer, résoudre des énigmes, tuer des ennemis ou naviguer dans les menus. Chevauchant le renard à trois queue, notre héroïne doit lancer des sorts en tapant des mots sur le clavier afin de défaire les ennemis ou activer des objets dans l'environnement.

Jalonnés par quelques puzzles games, le jeu veut se démarquer de l'aspect logiciel d'entraînement à la frappe par quelques mécanique intéressantes. C'est ainsi qu'il sera possible d'exploiter jusqu'à quatre types de sorts élémentaires différents avec le feu qui brûlera le mot suivant d'un ennemi, la glace pour stopper pendant quelques secondes toutes progressions de la cible, la foudre électrocutant tous les monstres aux alentours et enfin le vent pour invoquer une tornade repoussant tous les ennemis qui croiseront son chemin. Avec ces pouvoirs, les phases de rush où plusieurs dizaines de bestioles se ruent sur vous, prendront des airs de champs de bataille où l'emploit de stratégies devient indispensable pour repousser les vagues ennemies.

Avec un concept comme Epistory le bestiaire est forcément original. Ici les points de vie des monstres sont représentés par le nombre de mots qu'il faut saisir avant de les tuer. Alors que les premiers monstres à vitesse normale avec 4 lettres simples pour être tués entameront votre épopée, d'autres bestioles plus coriaces pointeront rapidement le bout de leur nez. Mais la complexité ne provient pas forcément du nombre de lettre mais surtout de la complexité du mot qu'il faut retranscrire au clavier. C'est ainsi que vous vous batterez à coup de Gérontocratie, incandescent et de Xylophone. Il n'y paraît pas comme ça, mais en combat les écrire juste devient un véritable challenge.

Pour les mordus qui voudraient prolonger le plaisir de dérouiller des ennemis à coup de mots, un mode arène est disponible. Pratique pour s'entraîner, ce mode d'autres joueurs dans les classements du mode arènes.

Ce qu'on en retient

Epistory a été l'une des claques visuelles par ses paysages anguleux transcrits par un univers qui se déplie sous nos yeux sous la forme d'un gigantesque origami et de papiers froissés. La musique est très agréable et les transitions de thèmes varient à merveille entre les phases d'exploration qui laisse place à la rêverie et les phases d'action demandant une pleine concentration. Un jeu d'une bonne qualité qui n'est pas excempt de défauts lorsque les finitions de certaines textures font défaut par exemple. Dans l'ensemble le jeu est plaisant mais le manque de scénario est un point crucial pour lequel il est difficile de pardonner à l'éditeur. Il n'y a pas de suspens ou de rebondissements. L'histoire se déroule simplement vers une fin qui sonne creux et pour laquelle il n'y a aucun intérêt!

L'idée est originale mais le fond manque cruellement tandis que la forme une fois les premières heures passées dessus dévoilent quelques soucis de détails. Un jeu plaisant mais frustrant sachant qu'il y avait mieux à faire avec un si beau concept.